Une définition du coefficient d'aptitude certifié ?

Ce forum traite des questions concernant la régulation et la programmation des radiateurs électriques comme l'utilisation du fil pilote, les thermostats d'ambiance ou encore les gestionnaires d'énergie.

de Stephanie

Bonjour à tous,

Nous envisageons l'achat de radiateurs chaleur douce. Pour L'instant, nous en sommes au stade de réflexion.

Nous avons remarqué une caractéristiques, le CA, peu documentée qui permettrait peut être d'aiguiller notre choix.

Par exemple :

Coefficient d'aptitude certifié (CA)
modèles horizontaux = 0,15
modèles verticaux = 0,17

Qu'en pensez-vous ? En quelle unité se mesure le CA ? Des degrés K ? Mais comment interpréter ces valeurs ?

Merci beaucoup :-)



12 Mar 2013, 12:39
 

de bebenz

Bonsoir,

Le CA est un calcul savant qui est difficile a d'écrire ( delta de bidule+ delta truc).

Pour faire simple, c'est le mélange de la variation temporelle ( T° plafond- milieu et bas de la pièce) avec la régulation du thermostat (dérive et amplitude).

Plus il est faible mieux, c'est.



12 Mar 2013, 23:12
 

de Gerald

Le CA (Coefficient d’aptitude LCIE) fait partie des données à renseigner dans la matrices de calculs réglementaires RT2012.

Le système de chauffage dans le RT2012 est défini par la chaine de régulation ainsi que de la réactivité de l'émetteur.
La RT2012 caractérise un émetteur de chaleur par sa variation spatiale, sa variation temporelle ainsi que sa composante radiative.


Principe de la variation temporelle introduite par les réglementations RT 2005 et RT 2012.
Valeur certifiée définissant la variation temporelle d’une régulation électronique prise en compte dans les valeurs de la RT.
Un C.A.de 0.4 K est excellent.

Choix de l’émetteur : L' émetteur sera de préférence à faible inertie associé, pièce par pièce, à un régulateur très préformant.

Par exemple pour un radiateur à inertie THERMOR Baléares : CA = 0,23. La variation temporelle du produit correspond au Coefficient d’Aptitude multiplié par 1,44.



13 Mar 2013, 23:58
 

de Alain

Bonjour,

Quelques précisions ...

La régulation des émetteurs est caractérisée par une variation temporelle (K) exprimant la différence entre la température moyenne de la zone d'occupation et la température de consigne ainsi que par les parts convective et radiative "vue" par la sonde de régulation.


La méthode de calcul réglementaire de la RT2005 (Th-CE) permettait déjà une prise en compte de la qualité de l'émetteur de chaleur (variation spatio-temporelle par rapport au point de consigne) qui traduit l'efficacité de l'émetteur de chaleur à fournir dans un local, une température homogène et stable.

Tich = Tiich + dTvsch + dTvtch

Tich = Température initiale de consigne
DTvsch = variation spatiale de la température de chauffage
DTvtch = variation temporelle de la température de chauffage

Ces variations correspondent à des déperditions de chaleur qui augmentent la consommation d'énergie nécessaire au maintien de la consigne.

La variation spatiale d'un chauffage représente l'écart entre la température au niveau du sol et celle au plafond. Elle est directement liée à l'importance de la convection (stratification ).

La variation temporelle est lié à la capacité de l'ensemble régulateur/émetteur à réguler la température dans le temps en s'adaptant rapidement aux besoins du local. Le chauffage doit être stable et réactif. Une régulation précise, efficace pour anticiper les variations et pas trop d'inertie...

Une avancée de la RT2012 par rapport l'ancienne réglementation thermique 2005, est une meilleur prise en compte renforcée de la qualité de l'émetteur de chaleur en intégrant 3 paramètres : variation temporelle, variation spatiale et part convective (rapport entre convection et rayonnement).

En fonction du type d’émetteur de chaleur (convecteur, panneaux rayonnant, PRE..), la méthode Th-CE donne des valeurs par défaut de variation temporelle. Lorsque le fabricant indique un CA certifié sur son produit, il devient intéressant d'utiliser cette valeur souvent meilleur que la valeur par défaut.

Pour les émetteurs muraux de chaleur localisée, la relation entre le Coefficient d'Aptitude (CA) et la variation temporelle (dTvtch) est :

dTvtch = 1.44 x CA

Elle est valable pour tous les émetteurs électriques de chaleur direct à thermostat embarqué.

Par défaut, les logiciels Rt2012 prennent un variation temporelle de valeur de 1.8 pour des convecteurs électriques.
Mais des appareils performants ont une valeur justifiée ou certifiée qui peut descendre à 0.19 voire moins...



14 Mar 2013, 10:21
Administrateur du site
 

de Yvon

La régulation des émetteurs est caractérisée par une variation temporelle (K) exprimant la différence entre la température moyenne de la zone d'occupation et la température de consigne ainsi que par les parts convective et radiative "vue" par la sonde de régulation.


Pas très explicite :shock:

Pour info, le degrés K et les degrés C n'ont pas le même zéro, mais une variation de 1°K = 1°C de variation ;)



15 Mar 2013, 11:48
 

de Stephanie

:roll:
Moi aussi, je n'ai pas tout compris, mais je vous remercie pour toutes ses explications car je sais maintenant que l'essentiel est que je choisisse les radiateurs qui ont le plus petit CA !



18 Mar 2013, 11:36
 

de Yvon

Un document du Costic intéressant qui montre que l'influence de la variation temporelle (qualité de la régulation) n'est pas négligeable sur la consommation d'énergie d'un chauffage.

Pour un plancher chauffant, il y a plus de 10% de différence de consommation d'énergie entre deux PCBT ayant des VT de 0.5°C et 1.2°C.

Influence de la variation temporelle d'un chauffage sur la consommation



18 Mar 2013, 15:04
 

de Zeb

Bonjour,

Qui peut m'expliquer simplement ce concept "variation temporelle" et dans quelle mesure il influence la consommation d'un chauffage ?



23 Aoû 2015, 19:55
 

de Yvon

Comme dit plus haut la variation temporelle est une donnée à saisir dans le moteur de calcul réglementaire de la RT bâtiment.
Cette valeur représente la part d'énergie perdue du fait de la fluctuation de la régulation de température.



23 Aoû 2015, 21:57
 

de Zeb

Précisément autour de la fluctuation que je coince en compréhension!
Avec une régulation parfaite la T° est fixe à 20°c. ok ?
Une régulation qui fluctue sur 1°c donne une T° qui varie entre 19°c et 21°c. ok ?
A mon point de vue dans les 2 cas la consommation est identique.
Traçons une sinusoïde qui représente la température évoluant de part de d'autre de la consigne. Le calcul de l'aire sous la courbe donne la quantité d'énergie consommée dans le temps. Quelque soit l'amplitude de la variation de part et d'autre, la consommation est identique.



23 Aoû 2015, 22:25
 

de Yvon

Ce calcul est exact en théorie mais dans l'idée de la RT il faut se mettre en situation pour faire une estimation la plus proche possible de la réalité.

Dans la plupart des cas, un chauffage stable consomme moins qu'un chauffage qui fluctue.
Pourquoi ?


Dans le cas d'une régulation instable, quand la température passe sous la consigne considérée comme la température nécessaire au bien être des occupants d'une pièce ceux-ci ont froid et augmentent la chauffe.

Par exemple :
Si 19°Celsius est la température de bien être des habitants d'un logement. Une régulation stable donnera un confort continu. Les pertes par variation temporelle sont nulles.

Si la régulation engendre des dérives de 1° Celcius de part et d'autre de la température idéale (19°), la température varie entre 18 et 20°C. Pour garder le confort de 19°c, le thermostat va être relevé d'un degré. Les pertes à prévoir du fait de la variation temporelle de cette régulation sont donc de 1°c soit 7% de consommation en plus.

Courbe de la température qui fluctue autour d ela consigne

Sans en avoir eu la confirmation formelle, je pense que c'est de cette façon que les logiciels de calcul des RT 2005 et 2012 intègrent la "variation temporelle" ou "déperdition temporelle", elle même dérivée du CA (coefficient d'aptitude) du couple thermostat/corps de chauffe.

Je peux me tromper .. Si quelqu'un à une autre version, je suis tout ouïe .



24 Aoû 2015, 12:10
 

de Zeb

Merci pour cette hypothèse comportementale qui est peut être la bonne. Je comprends que la variation vers le point bas soit ressentie comme un besoin de remonter la consigne jusqu'au niveau de confort. Alors toute la variation vers le haut est de l'énergie perdue. Statistiquement il doit se vérifier une consommation plus faible quand la régulation parvient à stabiliser parfaitement la température ambiante.

Pour résumer les info un peu contradictions de cette page, disons que la valeur du coefficient d'aptitude représente le plus grand écart entre les températures mesurée dans la durée en différents points du local.

Le CA est une mesure de variation spatio-temporelle par rapport au point de confort qui traduit l'efficacité de l'émetteur de chaleur à fournir dans un local, une température homogène et stable dans le temps.



02 Sep 2015, 12:01
 


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